Et si on parlait domotique ?
La domotique, c’est le sujet geek que je n’ai pas encore vraiment abordé sur ce blog. Oh, ce n’est pas tout à fait exact, je l’ai abordé il y a 4 ans avec les assistants à la maison. Depuis, ça fait quelques mois… années… que je rédige ce post mais quelques évènements (en plus d’une pandémie) ont un peu reporté sa finalisation…
Dans les faits, je m’y suis intéressé il y a une dizaine, bientôt quinzaine d’années. À l’époque, la domotique était réservée aux passionnés et les solutions abordables nécessitaient pas mal de bricolage. Depuis, les Google, Apple et Amazon se sont intéressés au domaine. Et il faut admettre qu’ils permettent de rendre la domotique beaucoup plus abordable.
Mon regain d’intérêt date d’il y a un peu plus de 4 ans pour nous équiper. Je vais ici essayer de vous en exposer pourquoi et ce que l’on peut en faire. Ceci est le premier article d’une série où je rentrerai dans le détail.
La domotique
La domotique consiste à centraliser et à automatiser les contrôles de la maison. Il s’agit en général d’améliorer le confort, la sécurité et même le coût énergétique. Tiens… c’est un sujet d’actualité ça.
En pratique, cela signifie que nous allons contrôler l’installation électrique autrement qu’avec de simples interrupteurs. Cela concerne aussi bien l’installation électrique à proprement parler comme les lumières ou des appareils, mais aussi le chauffage, les stores et même le media-center.
Même si c’est la base, vous comprenez qu’il ne s’agit pas simplement de déporter le contrôle des appareils des interrupteurs vers une télécommande. Contrôler autrement et automatiser, cela signifie aussi déclencher des scénarios ou réagir à des situations. Pour cela, il faut également pourvoir connaître l’état d’un élément (la lumière est-elle allumée, à combien est réglé le chauffage…) ou de l’environnement (quelle est la température ?).
La domotique, pour quoi faire ?
Contrôler autrement
Le principe est de contrôler autrement notre système électrique. L’usage de base est évidemment de déporter le contrôle de l’installation électrique sur une télécommande (pour faire simple). Et en soi, c’est déjà pas mal… Combien de fois devez-vous aller éteindre une lumière oubliée ou aller à l’interrupteur à l’autre bout de la pièce ?
Le renouveau de mon intérêt était pragmatique : nous allions déménager pour un nouvel appartement en duplex et croyez moi, je ne souhaitais pas à chaque fois avant de sortir me faire un étage pour vérifier les lumières. Une commande unique éteint toutes les lumières. Et là, ce n’est plus une simple télécommande… Même si une app peut être qualifiée de télécommande.
Créer des scénarios
Si nous pouvons contrôler l’installation par un moyen informatique, alors nous pouvons combiner plusieurs actions. C’est ce que l’on appelle les scénarios.
Un scénario définit plusieurs actions : quelles lumières allumer, à quelle intensité ou couleur, quels stores baisser, comment régler la température… Le plus simple consistant à tout éteindre lorsqu’on part ou allumer l’entrée quand on arrive. Mais pensez aussi, par exemple, à l’ambiance lumineuse quand vous regardez un film ou la gestion du chauffage en fonction de votre présence.
On définit également pour un scénario l’élément déclencheur : un bouton, un interrupteur connecté, une heure donnée mais aussi, pourquoi pas, un détecteur de présence. Ainsi, j’avais prévu que la lumière de l’entrée s’allume et s’éteint à l’aide d’un détecteur de présence. J’avais pu commencer les essais avec le détecteur de présence Philips Hue. Celui-ci possède un capteur de luminosité qui évite l’allumage inutile lorsque la pièce est éclairée. Spoiler : il est resté dans l’entrée.
En fait, nous basculons là sur la dernière notion…
Automatiser votre maison
Si un scénario est un enchainement automatique de plusieurs actions et que nous disposons d’un système intelligent, nous pouvons aller plus loin et déclencher le scénario en fonction de conditions ou l’adapter à une situation.
Nous pourrons ainsi programmer l’allumage automatiques des lumières non pas à heure fixe mais si le soleil est couché et que quelqu’un est dans la pièce. Si les lumières le permettent, un allumage atténué au milieu de la nuit pour le levé pipi ou un allumage en douceur juste après la sonnerie du réveil.
Je me focalise ici sur les lumières mais ça vaut aussi pour, par exemple, le chauffage. Couplé à une station météo, il sera possible d’adapter le chauffage en permanence à la température réelle et à la présence et ainsi, réaliser des économies.
Principe fondamental de la domotique
La domotique, c’est beaucoup d’automatisation et beaucoup de choses contrôlées par des systèmes. Ceci ne doit pas faire perdre de vue le principe fondamental de la domotique que l’on a tendance à oublier.
Ce principe fondamental est que on doit toujours pouvoir contrôler son installation quel que soit la situation. Cela signifie que nous devons toujours pouvoir agir sur un appareil et que l’exécution d’une automatisation ou d’un scénario doit toujours être cohérent.
En d’autres termes, une panne de votre système domotique ne doit pas vous empêcher d’allumer ou éteindre une lumière, de régler votre chauffage ou de baisser votre store.
La conformité à cette règle doit être le premier critère pour ajouter un composant à votre installation domotique.
Et pensez-y sérieusement. Vous avez prévu de tout contrôler par assistant vocal ? Que ferez-vous en cas de panne d’Internet ?
La domotique, comment ?
La domotique a longtemps été inaccessible car elle nécessitait d’adapter son installation et en particulier, son installation électrique. En effet, il fallait alors 3 fils dans vos murs.
Heureusement, depuis quelques années, cela s’est simplifié entre autres avec la généralisation du Wifi, l’émergence des smartphones et d’un protocole dédié, le ZigBee. Ainsi, il n’est plus nécessaire de refaire son installation, les appareils sont directement contrôlés sans fil.
De plus, les géants du Web, Google, Apple ou Amazon, se sont intéressés au domaine et proposent des outils qui permettent d’intégrer, et donc contrôler, tous les composants. Vous pouvez alors tout gérer à l’aide de votre smartphone ou d’autres appareils (enceinte, tablette…). En ce qui me concerne, pour éviter une dépendance à l’un des acteurs, je m’assure que mon matériel soit compatible avec au moins deux sinon les trois.
Pour ceux qui sont allergiques à ces acteurs, des solutions OpenSource comme HomeAssistant sont apparues. Mais ces solutions, Home Assistant en particulier, permettent surtout d’avoir un contrôle total de son installation, si le fabricant le permet, à la maison, sans intermédiaire.
Il existe donc plusieurs niveaux pour aborder la domotique :
- S’initier avec de l’éclairage contrôlé directement par son smartphone. C’est la solution la moins cher mais la moins évolutive et qui a le défaut de lier l’appareil à un smartphone (plus ou moins…).
- Commencer par les packs ampoules/télécommande. Cette solution permet d’être indépendant de son smartphone. En fait, elles ne sont pas compatibles avec les smartphones car télécommande et ampoule communiquent en ZigBee. Vous ne pourrez pas créer d’automatisations ni de scénarios (ou peu) mais vous pourrez évoluer vers le niveau suivant
- Ajouter, en plus de ses appareils, un pont. Ce dernier permet de traduire les commandes Wifi envoyées par vos smartphones en ZigBee. Il permet également de créer des automatisations.
- Avoir une installation complète avec un serveur domotique
Ces différents sujets nécessitent des articles dédiés, plus détaillés, qui viendront plus tard.
Des conseils pour commencer
Le conseil le plus important : commencez simple. Mais attention, pas trop simple car soit vous ne verrez pas les possibilités soit votre investissement ne sera pas évolutif.
J’aurai tendance à vous conseiller de commencer par un kit à choisir entre Ikea et Phillips. Ikea a du matériel accessible, c’est à dire peu cher. Phillips… C’est plutôt du haut de gamme mais avec la qualité qui va avec.
Chez Ikea, c’est la gamme Trådfri (pour l’instant…). Vous la connaissez peut-être déjà si vous avez installé un éclairage de meuble Ikea. Les transformateurs sont des Trådfri et sont connectés.
Autrement, pour un kit ampoule/télécommande, vous en aurez pour une vingtaine ou une trentaine d’euros. La télécommande vous permettra un contrôle déporté et de gérer plusieurs ambiances.
Ensuite, vous pourrez investir dans un pont (aussi appelé hub ou passerelle). Pour environ 60 €, Celui-ci vous permettra de contrôler votre éclairage à l’aide de l’app dédiée mais aussi de créer des scénarios et des automatisation.
Si vous préférez opter pour du Philips, il vous faudra prendre un kit qui contient déjà le pont. On saut donc une étape. Un kit de démarrage contient deux ampoules, un interrupteur et un pont et va chercher dans les 150 € hors promo (il y en a souvent). Par contre, vous profiterez de l’app Philips Hue qui offre beaucoup plus de possibilités que Ikea et vous pourrez tout de suite tester scénarios et automatisation.
Notez cependant qu’en ce moment (début 2023), Ikea remplace sa passerelle Trådfri et son app par une nouvelle passerelle Dirigera et une nouvelle app. Cependant, les premières critiques ne sont pas très bonnes. Si vous envisagez d’aller au delà de la télécommande, considérez tout de suite l’option Philips. Avec les promotions, sachant que vous avez 2 ampoules, on n’est pas loin du prix Ikea.
En conclusion
Depuis quelques années, la domotique est devenue accessible aussi bien en terme de facilité d’installation qu’en terme de cout. Il est possible de tester le minimum assez facilement.
Dans le prochain article sur le sujet, je vous présenterai le type d’automatisation que vous pourrez commencer à mettre en place.
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À propos de... Darko Stankovski
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