Un Dad, ça divorce…
Vous savez tous que les blogueurs parentaux sont des couples modèles. Nous sommes des parents formidables et évidemment un couple idéal, amoureux fous depuis notre rencontre.
Et puis il y a la vie au delà du cadre Instagram. La réalité est celle de n’importe quel couple qui peut finir par une séparation et un divorce.
Il y a 18 ans exactement, ce 23 octobre, nous étions à la mairie pour célébrer notre union.
Il y a deux ans exactement, ce 23 octobre, nous étions devant la notaire qui officialisait la fin de notre communauté.
Un hasard qui tombe une date anniversaire, un évènement qui entraine des changements importants dans une vie (ma vie personnelle mais aussi celle des Kids), c’était l’occasion de communiquer sur une séparation et un divorce qui ne sont pas obligés de se terminer en conflit. Ce serait parfait pour un blog parental.
Malheureusement, là aussi, la réalité est celle de n’importe quel couple.
Avertissement
J’aborde ici un sujet personnel et qui implique une autre personne. Un sujet sensible et bien que du temps ai passé, il reste relativement récent. Notre divorce, bien que consommé, ne s’est pas bien passé du tout. La suite n’est pas allée vers l’apaisement. Mon point de vue ne peut être exempt d’un parti-pris. Et ça aussi, c’est un sujet lors d’une séparation.
Je voudrais cependant partager cette expérience et ce que j’en ai appris. Je vous rassure, Dad 3.0 ne va pas devenir un blog de papa divorcé, d’autres font ça bien mieux que moi. Je vais commencer par vous raconter ce qui s’est passé mais ce n’est pas une belle histoire. Nous avons à mon sens échoué dans le plus important qui est de préserver les Kids. Je reviendrai par la suite dans d’autres articles sur les démarches et ce que je pense, aurai pu être mieux fait.
Le Dad il y a deux ans
Je n’ai jamais été très régulier dans mes publications et c’est pire depuis deux ans. Et pour cause.
Fin 2018, je pensais que nous partions pour la meilleure aventure de notre vie. J’avais trouvé une opportunité d’appartement où chaque Kid aurait sa chambre dans une résidence avec un grand espace vert. Nous avions réussi à l’acheter en assurant de ne déménager qu’à la fin de l’année scolaire afin de minimiser l’impact sur les enfants.
Courant 2019, je m’étais fait plus discret car je m’étais lancé dans le suivi de la rénovation de cet appartement et les préparatifs du déménagement. Je ne vous cache pas qu’il a fallu gérer des couacs. Bizarrement, je ne me suis pas senti très épaulé sur ces coups, je ne comprendrai que plus tard…
En octobre 2019, je récupérais mes clefs, l’appartement était fin prêt, notre nouvelle vie commençait. La mienne s’arrêtait en fait le lendemain…
Je ne rentrerai pas dans le détail personnel du déclenchement du divorce. Un divorce, c’est la séparation des biens et quand il y a un bien immobilier, il y a deux solutions : céder sa part à l’autre ou le revendre et partager le capital.
Le Dad, c’est un freelance. Je vous détaillerai plus précisément ce que ça signifie. Mais une conséquence est une incertitude financière et en ce qui me concerne, à cette époque en particulier où je m’étais mis en retrait par rapport à ma vie professionnelle.
Croyant que je n’aurai pas les moyens ou que je me mettrai en difficultés, malgré mon investissement, j’ai choisi de céder l’appartement afin de préserver les enfants, de ne pas leur faire subir un autre déménagement et peut-être changement d’école 2 mois après…
Mais cette préservation s’accompagne d’un sacrifice. L’incertitude de logement rendait impossible la demande de garde des enfants. Le cauchemar de me voir perdre les Kids. Depuis leur naissance j’ai toujours été le plus présent. Nous avons noué une relation, je les ai accompagné dans leur scolarité, leurs loisirs… Et voilà que ce ne sera plus le cas. C’est la situation qui avait été décidée avant de voir notre notaire.
Il y a deux ans, le 23 octobre, la notaire mettait fin à notre communauté. J’étais libre de me lancer dans mon propre projet immobilier. Et ça tombait bien, j’avais repéré un appartement dans la même résidence. Vente ok, banque ok… il n’en fallait pas plus pour concrétiser un projet de garde alternée.
Un Dad en transition
Depuis le 23 octobre, c’était le cauchemar à la maison, pour moi et les Kids, ce qui m’a forcé à m’exiler pour mon bien et celui des Kids. Cette période m’a permis de relancer mon activité et m’avait donné un peu de temps pour le blog. Mais en attendant, mon acquisition dépendait de la signature définitive de notre divorce (ma part devenait mon apport). Ceci fait que j’ai privilégié un divorce par consentement mutuel afin de tourner cette page rapidement. Nous avons divorcé fin janvier. La vente était prévue en mars. Le 17 mars 2020 pour être précis.
Vous vous souvenez ce qui s’est passé le 17 mars 2020 ? Oh, moi, oui…
Se reconstruire avec une pandémie
Certains proches me disent que j’ai eu beaucoup de chance car le 16, ma notaire m’a proposée d’avancer la signature au soir. Ce n’est pas que de la chance. J’ai passé la journée à m’assurer d’avoir tous les documents. À 19h30, c’était signé. Le lendemain, après 3 voyages, à midi, je débutais mon confinement chez moi avec la possibilité de voir les Kids et l’officialisation de la garde alternée (un mois après, c’est ce qui était convenu).
Au final, je n’aurai été loin de mes kids qu’environ 4 mois et encore, je les ai eu 2 semaines pleines les vacances de Noël et d’hiver au ski et j’ai vu Kid 2 tous les mercredis jusqu’au divorce.
Mais comment qu’en est-il de l’accueil des kids quand on aménage dans un appartement, en partie vétuste, en plein confinement ?
[If you can] watch the things you gave your life to, broken,
Rudyard Kipling, If (extrait)
And stoop and build ‘em up with worn-out tools…
Je crois que c’est ce qui m’aura fait le plus de mal : alors que j’avais tout fait pour qu’ils aient leurs chambres prêtes, les voilà à dormir sur un matelas gonflable le temps que les commerces puissent reprendre leur activité. Le pire est que j’avais un lit pour Kid 2 mais à l’époque, le matelas n’était pas un bien de première nécessité…
Après avoir passé un an à rénover un appartement pour rien (enfin, pas pour moi), me voilà reparti. Et paradoxalement, malgré le confinement, 4 mois après mon aménagement, j’avais rénové cet appartement. Les électriciens ont pu passer comme prévu (ils étaient passé faire les devis le jour de la signature du divorce), j’ai pu trouver un peintre qui intervenait les semaines sans enfants et rénover la salle de bains la première quinzaine de juillet où je n’avais pas les Kids.
Un Dad, libre avec ses Kids
Un Dad 3.0, depuis plus d’un an, il est comme de nombreux parents divorcés : à avoir ses kids 1 semaine sur deux. Cette semaine, c’est le maximum avec eux. L’autre… Pour un indépendant, c’est son activité. Et puis, reprendre aussi un peu de temps pour lui.
Je me suis rendu compte avec le divorce que je n’ai jamais pu donner ce que je voulais aux Kids et en particulier, certaines sorties, certaines activités. Le couple m’avait restreint dans la spontanéité qui était la mienne avant et aujourd’hui, j’ai la satisfaction de leur montrer cet état d’esprit.
Un Dad et son blog
Le blog a malheureusement souffert depuis une bonne année. En fait, il y a d’une part que ma priorité était mon temps Kids/travail mais aussi l’influence de ce divorce sur les sujets que je pouvais aborder.
Cet article est une motivation de ma part pour relancer la machine. Je ne vous cache pas que je parlerai pas mal d’apprentissage de la programmation mais également des geekeries avec les Kids (les deux, Kid 2 s’y est un peu mis aussi).
À propos de... Darko Stankovski
iT guy, photographe et papa 3.0, je vous fais partager mon expérience et découvertes dans ces domaines. Vous pouvez me suivre sur les liens ci-dessous.
1 réponse
[…] vous le disais dans mon article précédent, le divorce m’a rendu la possibilité d’être spontané avec les Kids. De pouvoir les […]