Virtuality 2018, aperçu d’univers virtuels
De mon évaluation pifométrique, cela fait à peu près 5 ans que l’on entends régulièrement parler de réalité virtuelle et plus récemment de réalité augmentée. En ce lendemain d’ouverture de la WWDC 2018, Apple a montré son investissement dans ce domaine de la réalité augmentée. Mais ces présentations grand public peinent à montrer quelque chose de satisfaisant voir d’intéressant.
Pour sa seconde édition, le salon Vituality a invité ces technologies immersives à Paris du 8 au 10 février dernier ce qui a permis de se faire une idée de ce qu’elles proposent. Et ça en attire du monde. Face à l’affluence, on ne peut avoir qu’un aperçu de ce qui est proposé. Et comme j’y suis allé avec Kid 1.9, je me suis forcément plus intéressé à la partie grand public qui est dominée, comme vous pouvez vous en douter, par le jeu.
Réalité virtuelle et réalité augmentée
Petit rappel pour ceux qui ne sont pas familiers avec ces technologies.
La réalité virtuelle est la technologie la plus immersive. Elle vous plonge dans un environnement artificiel avec lequel vous pouvez (potentiellement) interagir. L’équipement minimum est un casque intégral afin de voir ce monde. Bien entendu, vous pouvez compléter l’équipement d’écouteurs et d’autres contrôles pour interagir avec cet environnement.
La réalité virtuelle n’est pas très accessible au grand public car elle nécessite du matériel cher. En dehors du casque, des capteurs et des manettes (pour lesquels il faut compte un minimum de 500 € ), il faut un ordinateur assez puissant (comptez 1000 € minimum pour des conditions acceptables) et de la place.
Ce domaine deviendra de plus en plus accessible comme on peut le constater entre autres grâce aux consoles. Le PlayStation VR revient ainsi à moins de 400 € et fonctionne avec une Playstation 4.
La VR, c’est cool, ça a fait la une de la HooliCon l’an dernier (Silicon Valley).
Le principe de la réalité augmentée est de superposer sur une vue reelle des images de synthèse. La réalité augmentée est plus accessible puisque nous avons déjà des apps sur nos smartphones qui l’utilisent. Pokemon Go, où vous chassez les Pokemon autour de vous, est le meilleur exemple.
Ces technologies sont donc différentes avec des champs d’applications différents.
Gaming en univers virtuel
Les technologies immersives peuvent avoir de nombreuses applications : communication, enseignement, médecine, ingénierie. Mais pour le grand public, c’est principalement le jeu. Inutile de vous dire qu’en allant au salon avec le Kid, c’est le domaine sur lequel nous avons passé le plus de temps.
J’avais réussi à éveiller un intérêt du Kid grâce aux Lapins Crétins. Ubi Soft a en effet fait le teasing sur la page Facebook à propos de la démo d’un jeu de shoot où il s’agit d’évoluer sur une structure et shooter tous les lapins (y compris celui dans les toilettes).
Avec des lapins un peu crétin
Évidemment, le thème attire le Kid, mais cette démo a quelque chose d’intéressant : on évolue sur une surface d’environ 3 mètres sur 3 avec une structure au milieu. On commence le jeu à un endroit précis, mais une fois le casque sur la tête, on ne voit plus le monde réel. On est sur une passerelle avec un ascenseur au milieu. On se déplace autour de cet ascenseur, et je veux bien dire réellement (les casques sont reliés à des capteurs qui vous localisent) et je n’ai vu personne buter sur ces panneaux. Le monde virtuel est calqué sur le monde réel avec un skin différent.
C’est la seule expérience de ce type que nous ayons vu, c’est à dire dans laquelle notre déplacement physique s’appliquait au jeu. Pour les autres, même si nos mouvements ont une influence, on ne se déplace pas réellement mais grâce aux contrôleurs (type joystick).
Découverte de l’arcade new gen
À coté des lapins, pour découvrir les jeux en réalité virtuelle, la société Mindout, qui est une salle d’arcade dédiée à la réalité virtuelle, proposait plusieurs démos. Il y en avait pour plusieurs goûts : baston, sport et… vol libre. Eagle Flight (disponible sur PS4), qui nous fait incarner un aigle, était proposé en multi-joueurs. Nous l’avons donc fait ensemble avec le Kid. La démo consistait, après un tuto, à attraper un gibier et le ramener au nid avant son adversaire. Donc évidemment, le but était d’en ramener le maximum dans le temps imparti.
Je me suis fait pourrir par le Kid. Mais il faut dire que je n’ai pas complètement joué le jeu. Avec autant de liberté, je n’ai pas pu m’empêcher d’explorer ce Paris post-apocalyptique, à voler en rase-motte au dessus de la Seine et passer sous les ponts et les arches de Notre-Dame. Je l’avais pourtant déjà fait depuis des années sur des simulations de vol, mais l’immersion donne une autre dimension. On est réellement dedans.
On a essayé d’autres jeux dont évidemment des jeux de shoot. La qualité est variable mais une conclusion s’impose : la réalité virtuelle offre un nouveau niveau d’immersion dans les jeux.
After-H, l’e-sport sportif
After-H est un jeu proposé par smart VR Studio (à qui je dois mon entrée au salon 😉 ) qui s’attaque au terrain de l’eSport. Pour After-H, on a toujours un casque mais exit les manettes. On s’équipe d’une réplique de fusil d’assaut. Il faudra viser et recharger. La main gauche (pour les droitiers) aura sous ses doigts des boutons et un mini-joystick pour les déplacements. Mais attention, vos mouvements vont être aussi importants.
Les démos d’After-H étaient des deathmatch en équipe à 2 contre 2. Physiquement, on ne se déplace pas (ou peu) mais les mouvements du corps sont pris en compte. On passe donc son temps à tourner sur soi, s’accroupir, se décaler légèrement. Et oui, ce n’est plus le poignet droit et 4 doigts de la main gauche qui sont sollicités. En conséquence, ce jeu est bien parti pour réconcilie certains avec la notion de sport.
Pour info, smart VR Studio organisait une sélection de joueurs parmi les participants pour les faire participer à un tournoi. Je me suis retrouvé dans les 8 sélectionnés avant de me faire sortir par un adversaire impressionnant.
Le renouveau des salles d’arcade
Il y a encore 20 ans, on trouvait facilement des salles d’arcade. À l’époque, j’y ai joué à Street Fighter 2, Opération Wolf, Time Crisis… Puis les ordinateurs et les consoles sont devenus abordables ce qui a tué les salles d’arcade.
Aujourd’hui, s’équiper en matériel de réalité virtuelle est encore très couteux. Alors nous nous retrouvons sur un modèle similaire à celui de l’époque. Mais il y a une différence en ce qui concerne le marché. Avec la réalité virtuelle, en plus du matériel, il faut avoir de la place chez soi pour jouer confortablement. Pour vous donnée une idée, sur le jeu Vindicta, le Kid s’est bien déplacé sur une surface de 4 m2. Et pour un adulte, ça peut être plus.
À cela, vous pouvez ajouter du matériel lourd comme les tapis VR ou les simulateurs comme Birdy, simulateur de vol très immersif. Ainsi, les Lapins Crétins ou After-H sont des productions destinées aux salles d’arcade.
Réalité virtuelle et les Kids
Jusqu’ici, je vous ai peut-être mis l’eau à la bouche, mais qu’en est-il de la réalité virtuelle et des Kids ?
Et bien sachez que les salles d’arcade refuseront les Kids en dessous de 13 ans. Il n’y a pas encore de réglementation à ce sujet mais une recommandation des constructeurs reposant sur une simple question de morphologie. Les lunettes étant conçues pour des adultes elles ne sont pas adaptées à l’écartement des yeux d’enfants. C’est donc pour éviter une fatigue visuelle suite à un effort pour diverger que cette limite a été proposée.
Dans le cadre du salon, la durée relativement courte des démos a permi une exception permettant la découverte de ces univers.
Au final, voilà une sortie enrichissante. Y allant avec le Kid, je suis passé complètement à coté de toutes les applications sérieuses à ce salon. Mais l’univers virtuel offre un réel renouveau des jeux et en particulier pour l’e-Sport. Un jeu comme After-H, avec les accessoires donne une autre dimension à l’e-sport. Les prochains mois seront donc passionnant sur l’évolution de ces technologies.
À propos de... Darko Stankovski
iT guy, photographe et papa 3.0, je vous fais partager mon expérience et découvertes dans ces domaines. Vous pouvez me suivre sur les liens ci-dessous.
1 réponse
[…] au 23 novembre 2019. Cette année j’y suis allé sans le Kid qui m’avait accompagné à l’édition précédente. C’est un peu dommage car le salon est toutefois pleinement accessible aux enfants à partir […]