3 séries pour se préparer à l’apocalypse zombie
Samedi prochain, sur Paris, c’est a Zombie Walk. C’est une manifestation à laquelle vous pouvez aller avec les Kidz ou non, question de choix. Moi, j’y serai pour des photos d’excellents maquillages.
Durant la Zombie Walk, on est censé vivre l’invasion des rues de Paris par une horde de zombies. Pour se mettre dans l’ambiance, on pourrait se refaire le mythique La nuit des morts vivants de Romero et sa suite, Zombie (Dawn of the Dead). Ou pourquoi pas quelque chose de plus moderne mais légèrement différent comme l’excellent Shaun of the Dead de Simon Pegg.
Si les zombies ont su envahir le grand écran, depuis quelques années, ils s’attaquent aussi au petit via des séries. C’est assez inattendu pour un thème qui se veut horreur, voir gore. Alors, pour ceux qui voudront prolonger l’ambiance, je vais vous présenter ici les trois séries phare du moment qui, même si vous n’êtes pas fan du genre, méritent d’être découverte. Il s’agit de The Walking Dead, Fear the Walking Dead et Z Nation.
Le point commun de ces trois séries est qu’elles traitent d’une invasion de zombies (comme lors de la Zombie Walk). Il y a certes d’autres séries comme IZombie adapté de la B.D. du même nom (pas encore disponible en DVD), mais nous ne sommes pas là face à une invasion.
De la critique sociale à l’apocalypse Zombie
Quand on parle Zombies sur grand écran, on pense tout de suite à La nuit des morts vivants et sa suite, Zombie (Dawn of the Dead) de George Romero. Tous deux sont avant tout considérés comme des films d’horreur voir gore (surtout le second). Des films où les morts vivants envahissent le monde. Mais ces films se veulent bien plus que leur aspect visuel. L’histoire de zombies sert à critiquer notre société : Métaphore de la guerre du Viêt Nam pour le premier, dénonciation de notre société de consommation pour le second. Shaun of the Dead de Simon Pegg est un hommage aux films de Romero par la grandiose séquence d’introduction où on ne fait plus la différence entre les citadins emportés dans leur monotonie quotidienne et une invasion de zombies.
Mais si les zombies était une allégorie pour critiquer notre société actuelle, depuis quelques années, ils servent à en dénoncer les dérives. On peut ainsi citer 28 jours plus tard de Danny Boyle ou le plus léger Resident Evil. Dans ces deux films, les zombies sont le résultat de la perte de contrôle par l’homme de virus qu’il a créé, conduisant l’humanité à sa quasi-extinction.
De par son format, une séries peux développer le monde pendant une apocalypse zombie. C’est ce que l’on peut voir avec ces trois séries diffusées actuellement.
The Walking Dead
The Walking Dead est certainement la série qui a popularisé le thème du zombie. Son audience n’a cessé de croitre passant de 5 millions de téléspectateurs pour la première saison à 14 pour la cinquième. La série reprendra pour une sixième saison le 11 octobre.
L’histoire commence par une course poursuite durant laquelle Rick Grimes est blessé et tombe dans le coma. À son réveil, le personnel ne répond pas. Il va alors découvrir que le monde a été dévasté. Cette introduction n’est pas sans rappeler 28 jours plus tard. La narration permet de plonger le spectateur dans l’histoire sans avoir à fournir d’explications sur comment on en est arrivé là.
The Walking Dead raconte la recherche par Rick de sa femme et son fils puis la survie du petit groupe qui se sera formé. Il y a d’abord l’espoir de retrouver une enclave civilisée puis la tentative de s’organiser en communauté. La menace étant d’une part les rôdeurs (le mot zombie n’est jamais prononcé dans The Walking Dead) et d’autres part toutes les rencontres qu’ils vont faire.
The Walking Dead se veut réaliste dans cet univers apocalyptique. De ce fait, les morts sont injustes et cruelles. Il n’y a pas forcément de happy end à la fin d’une saison, ni d’espoir. Ceci est devenu la marque de la série à tel point qu’on a l’impression que le but est devenu de conclure une saison avec la mort la plus choquante. C’est particulièrement marquant à la fin de la saison 4 à l’hôpital.
Si le succès de la série va grandissant, j’ai pour ma part une impression d’essoufflement dans l’histoire à raconter. Cette impression de toujours vouloir surenchérir semble être le fil directeur des dernières saisons. À la longue, c’est un peu lassant.
The Walking Dead est adapté de la B.D. du même nom de laquelle la série télévisée a fini par s’éloigner. Les premières saisons sont disponibles en DVD ou sur iTunes.
Fear the Walking Dead
Lorsqu’une série rencontre le succès, cela peut conduire à une série dérivée. Fear the Walking Dead n’est pas un spin-off de The Walking Dead. Le contexte n’est même pas un monde infesté de rôdeurs. Fear the Walking Dead nous permet de découvrir comment le monde a basculé dans le chaos. La série se déroule donc lorsque Rick Grimes a sombré dans le coma. La diffusion a commencée cette année et à la rédaction de ce billet, nous en sommes à 5 épisodes sur les 6 annoncés de la première saison. Une seconde saison de 16 épisodes devrait être diffusée en 2016. Si le premier épisode a été un succès avec 10 million de téléspectateurs, l’audience n’a cessé de chuter pour se stabiliser à 6 millions pour les épisodes 4 et 5.
Contrairement à The Walking Dead, ne vous attendez pas à voir des hordes de zombies dans cette série. Ou tout du moins, pas encore… La série raconte la découverte des premières infections. Nous voyons donc de rôdeurs isolés et si un humain est confronté à un rôdeur, c’est par surprise face à une menace inconnue et inconcevable. La horde de rôdeurs est, au bout de 5 épisodes, toujours hors champ.
Fear the Walking Dead s’intéresse donc à la réaction de notre société face à l’apparition des zombies. Si l’idée est intéressante, le résultat est à mon sens discutable. Nous suivons en effet la famille reconstituée de Maddie et Travis dont leur familles (l’ex de Travis et leur fils sont aussi concernés) font évidemment face à des problèmes de tous les jours. Une monotonie quotidienne qui est certes bousculée par des évènements étranges, mais une monotonie que nous subissons nous aussi en tant que spectateur. En conséquence, il est très facile de décrocher durant les deux premiers épisodes.
Par la suite, on ne peut pas réellement dire que la série apporte quoi que ce soit d’original. De par Maddie, Travis et leurs enfants, nous voyons que des premières infections ont lieu, que les autorités le savent mais le dissimule à la population. Jusqu’à évidemment la perte de contrôle et l’anarchie endiguée par le déploiement de l’armée. La fortification du quartier de Travis et Maddie le transforme en ghetto sous l’autorité totalitaire des militaires. Sont ils là pour protéger cette population ou surveiller qu’elle ne se transforme pas ?
Si globalement les grands évènements sont réalistes, il y a tellement de détails agaçants qu’on a du mal à s’attacher aux protagonistes. À titre d’exemple, Maddie et Travis ont la présence d’esprit de s’organiser pour se réfugier hors de la ville. Mais les raisons qui vont retarder leur départ sont si aberrantes qu’on espère qu’elles leur seront fatales.
La première saison de Fear the Walking Dead est diffusée en ce moment. Vous pouvez la retrouver dès à présent sur iTunes.
Z Nation
L’année dernière, la chaine SyFy s’est engagée sur le terrain des zombies avec sa propre série sur l’apocalypse zombie, Z Nation. Après une première saison de 12 épisodes, la série a repris pour 15 épisodes de plus. Les critiques sont plus mitigés sur cette série qui se prend moins au sérieux que The Walking Dead.
En soi, Z Nation n’a rien d’original et ne se soucie pas trop des détails : l’apparition de l’infection et la la chute de la civilisation sont expédiés sous forme d’images de chaines d’info en 20 secondes au début du pilote. 3 ans après la première infection, les survivants se débrouillent comme ils peuvent, se regroupant en communautés faisant face aux Z et aux pillards.
Puis viennent les deux ingrédients originaux. Murphy d’abord. Il était un prisonnier désigné volontaire pour l’essai d’un remède face à l’infection des Z. Et sur lui, ça a marché. Il s’agit du seul humain ayant survécu à des morsures de Zs et par conséquence, l’espoir de l’humanité. Pour cela, il doit être conduit sain et sauf à un centre du CDC en Californie… La série commence bien évidemment en périphérie de New York…
Le second ingrédient, c’est Simon Cruller alias Citizen Z. Citizen Z travaillait pour la NSA dans un centre de surveillance situé en Arctique. Par malchance, il a raté l’évacuation de ce site, évacuation qui de toutes manières a tournée au drame. Il est donc le seul humain sur ce site bien à l’écart de l’invasion des Z. Il a à sa disposition tous les gadgets de surveillance, écoute et communication dont on peut rêver et va en faire usage pour que Murphy arrive en Californie.
Dans Z Nation, nous ne suivons donc pas un groupe qui tente de survivre et se sédentariser. Ce groupe a pour objectif de conduire Murphy à l’autre bout des États Unis, ce qui entraine des situations très différentes. Surtout qu’au fur et à mesure, le remède semble avoir de bien étranges effets sur Murphy, le transformant et lui donnant une certaine empathie avec les Z…
Z Nation mise donc sur un univers et des situations plus déjantés tel que la rencontre avec un bébé Z, un championat de tir sur Zs ou se faire demander de l’aide pour stabiliser une centrale nucléaire… En parallèle, des questions plus sérieuses se posent autour de Murphy : va-t-il servir à sauver la race humaine ou comme arme ? Murphy permet de pimenter un peu cet univers de zombies et offre une autre vision de la rencontre avec les prédicateurs de l’apocalypse.
La première saison de Z Nation est disponible en DVD ou sur iTunes. La seconde saison est diffusée actuellement sur Syfy.
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À propos de... Darko Stankovski
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