Tower of Terror, mais à quoi servent les ascenseurs ?
Le dernier week-end des vacances, nous sommes allés à Disneyland Paris avec l’ambition de faire la nouvelle attraction Ratatouille. Devant le succès de cette dernière, à l’ouverture du parc (Walt Disney Studios pour être précis), nous attendons le long de Art of Disney Animation. Tower of Terror est derrière nous, terrifiante, comme il se doit. Avec l’attente qui se prolonge, certains détails sans grande importance finissent par perturber, puis vient la vrai question : ces ascenseurs, comment fonctionnent-t-ils ? À quoi servaient ils ?
Tower of Terror est une attraction de type chute libre. Pour être plus précis, on a une attraction de type hyer drop, c’est à dire que la chute est accélérée par rapport à l’attraction terrestre. Du haut de ses 55 mètres, elle domine Walt Disney Studio et se voit à des kilomètres. Lorsqu’elle est en fonctionnement, les cris des ascenseurs s’entendent jusqu’à l’entrée des parcs.
Dans un parc à thème, une attraction se distingue aussi par son décor, et aux parcs Disney, ce décor est associé à une histoire.
L’attraction Tower of Terror, dont le nom original complet est The Twilight Zone Tower of Terror en référence à la série The Twilight Zone (La Quatrième Dimension en français), prend place à l’hôtel Hollywood Tower Hotel. Le 31 octobre 1939, l’hôtel accueil une réception dans la salle de bal du dernier étage, le 13ème. Cette nuit, la foudre frappe le bâtiment, détruisant la partie où se tenait la réception et transportant un ascenseur comprenant 5 passagers dans la Quatrième Dimension…
Si vous voulez en savoir plus, la page Wikipedia est assez complète et contient des liens intéressants.
Inutile de vous dire que que sur place, on est plongé dans l’ambiance. On avale l’histoire qui nous est racontée dans un contexte plus immersif. Mais la connaissant, en dehors, lorsqu’on a le temps d’observer la tour, il y a quand même au moins 2 choses dérangeantes…
Mais comment fonctionnent ces ascenseurs ?
On commence par ces ascenseurs. Maintenant qu’une partie de la tour est détruite, ceux-ci s’ouvrent dans le vide. Mais cette partie détruite consiste en 3 ailes qui ne vont pas jusqu’en haut. Comme il est mis en évidence sur la photo ci-dessous, au dessus de la dernière porte (en rouge), nous voyons des fenêtres (en bleu) laissant envisager des chambres, pièce ou couloir. Mais où sont donc les machineries de l’ascenseur ? Sachant que l’hôtel est censé être construit en 1929, il faut bien toute la machinerie pour les câbles qui doivent être au dessus des colonnes d’ascenseur.
À priori, les ascenseurs fonctionnent déjà avec les mystères de la Quatrième Dimension…
Ces ascenseurs, que desservent-ils ?
Quand on regarde les dégâts sur le bâtiment, on remarque que les porte des ascenseurs s’ouvrent sur toute la largeur des ailes détruites, ailes relativement étroites.
J’ai trouvé sur le web l’illustration suivante qui représente l’hôtel avant l’accident.
Les ascenseurs ne permettent pas d’accéder au corps du bâtiment mais uniquement à ces ailes car elles ne communiquent pas entre elles. Vu leur profondeur, on peut supposer qu’elles ne desservent qu’une chambre ou appartements (vu le standing). Finalement, ces trois ascenseurs seraient des ascenseurs privés. Souvenez vous donc de la prestation que vous venez de prendre lors de votre prochaine visite 😉
Un dernier étage qui n’est pas le dernier ?
Un dernier point pour ceux qui ont suivi l’histoire. Si dans cette attraction, nous somme happés par les mystères de la Quatrième Dimension, il n’est fait nul part allusion à une nouvelle destruction de l’hôtel. On doit donc présumer que les ailes détruites l’ont été en 1939. Mais il ne s’agit donc pas d’une salle de réception. Ni du 13ème étage… D’ailleurs, je vous invite à compter le nombre d’étages du bâtiment.
Bon, là, je chipote. Il faut dire que passer près d’une heure à attendre l’ouverture de l’attraction Ratatouille, il faut chercher de quoi s’occuper. Dans l’ensemble, il ne faut pas oublier que nous sommes dans des décors de cinéma ou de dessins animés. Ceux-ci, plutôt que d’être réalistes, doivent être visuellement attractifs. Et c’est justement en s’affranchissant des contraintes du réalisme que ces décors peuvent être le plus impressionnant, majestueux ou féériques.
Après tout, nous sommes là pour nous dépayser et rêver.
À propos de... Darko Stankovski
iT guy, photographe et papa 3.0, je vous fais partager mon expérience et découvertes dans ces domaines. Vous pouvez me suivre sur les liens ci-dessous.