Les systèmes mobiles au printemps 2013, quelques chiffres de plus.
Après les parts des différentes versions Android, le site Developpez.com rapporte d’autres chiffres sur l’évolution des parts de marché des systèmes mobiles. Nous avons ainsi les chiffres de Kantar Worldpanel pour les États Unis et l’Europe.
Les parts de marché des plate-formes
Ainsi, aux États Unis, Android domine maintenant le marché avec 51,2% des parts. Ces parts sont prises principalement sur iOS, mais également sur RIM et Symbian. Windows Phone est l’autre système qui prend des parts de marché, passant de 2,7 à 4,1%. Kantar Worldpanel propose aussi des chiffres en fonction des opérateurs AT&T et Verizon qui à eux deux représentent 60 % du marché. Pourtant, chez AT&T et Verizon, iOS reste dominant, Pour AT&T, il s’agit même de plus de 60 % des parts.
Selon leur analyse, la progression d’Android est due aux baisses des prix des appareils Samsung. Une part non négligeable des consommateurs seraient passé d’un featurephone à un Smartphone peu couteux.
Il faut retenir que Kantar Worldpanel tire ses chiffres de sondages sur les ventes, nous n’avons donc une analyse que sur le panel de la population étudiée.
Dans les statistiques des autres pays du globe, il y en a une autre d’intéressante : l’Italie. Sur un an, Windows Phone est passé de 5,4 à 13,1 %. Il s’agit de la plus forte progression de leur rapport. En parallèle, iOS et Android progressent également, le premier passant de 20,8 à 23,1 % et le second de 51 à 57,1 %. Toutes ces parts ont été principalement prises sur Symbian qui est passé de 17,6 à 3,7 %. Cette hausse de près de 8 points pour Windows Phone est-elle due à un attrait pour Windows Phone, ou simplement d’une fidélité à Nokia ?
Les parts dans le trafic web
Developpez.com propose un autre chiffre intéressant, Netmarketshare qui mesure les parts des navigateur des appareils mobiles dans le trafic web. Safari occupe plus de 61 % des parts, suivi d’Android Browser à 21 % . Chrome n’atteint pas 3 %.
Parts de marché et intérêt
De ces chiffres, on en déduit en général le succès d’une plate-forme sur une autre. Mais lorsqu’on garde une vision d’ensemble, que peut on voir ?
Windows Phone en Italie a fait un bond spectaculaire, passant donc de 5,4 à 13,1 %. Est-ce un signe de succès pour Windows Phone ? Mis en parallèle avec la chute de Symbian, on peut surtout supposer une fidélité à Nokia. Aucune donnée ne permet en effet de suivre l’évolution des clients, mais à la vue des chiffres, c’est une démarche probable. L’Italie montrerait que la stratégie de Microsoft consistant à s’associer à un constructeur qui possède une clientèle lui permet s’accéder à cette clientèle afin après de les capter, mais cette clientèle vient bien de passer de Symbian à Windows Phone, pourquoi resterait-elle fidèle à Windows Phone ?
Dans la lutte pour la première place, il est admis qu’Android domine le marché sur iOS. Mais les chiffres du trafic web montrent une domination écrasante de Safari, donc iOS. Certes, nous ne comparons pas tout à fait la même chose, d’un coté la vente de smartphones, d’un autre l’activité d’un navigateur présent sur smartphones et tablettes. Néanmoins, ceci n’explique pas un tel écart. De plus, même si on se focalise sur les parts du navigateur Android et Chrome, nous avons 21 % pour le premier et 2 pour le second (mars 2013). D’après la nouvelle méthode de comptage de Google, les version 4+ d’Android dépassent les 50 % de parts d’Android. Chrome n’est pas disponible pour les anciennes versions et est quasiment imposé sur les nouvelles. Pourtant, sa part reste faible dans le trafic web sur Android.
Signification pour les éditeurs d’apps
L’ensemble de ces chiffres du mois de mars démontre juste à nouveau que la part de marché d’un système ne signifie rien pour les éditeurs d’applications. Android a pris la place dominante dans ce marché, mais comme le rapporte Kantar Worldplanet, en remplaçant desfeaturephones, c’est à dire auprès d’une population qui en elle même n’est pas (encore) une clientèle d’applications. L’évolution de Windows Phone en Italie montre que les consommateurs restent fidèle à un constructeur, et finalement favorisent l’objet par rapport à la fonctionnalité disponible. Enfin, les chiffres du trafic web mobile concordent avec ces postulats, mais bizarrement contredisent l’idée de Google pour sa révision des méthodes de comptage : les utilisateurs de vieilles versions ne seraient pas moins actifs, mais ils passent probablement moins de temps sur le Play Store.
Si vous souhaitez des indicateurs pour choisir une plate-forme cible, ne vous basez pas sur les simples chiffres de parts de marché. Ces chiffres n’ont d’intérêt que pour les éditeurs de ces plate-formes. Cibler votre marché est plus complexe que ces simples vues macroscopiques. Si vous prévoyez de développer pour Android, il ne faudra probablement pas négliger le marché des versions antérieur à Ice Cream Sandwich (4.0). Dans tous les cas, une fois votre produit lancé, c’est lui qui devra dicter son évolution.
Et vous, quelles tendances avez vous observé ?
À propos de... Darko Stankovski
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1 réponse
[…] s’agit donc ici de tendances. Si nous les rapprochons des parts de marché des différents systèmes, l’App Store représente 75% des revenus avec 43% du marché, et Android avec ses 51% de […]