Comme chaque année, le week-end du CJSD a pris place à la Halle Clémenceau de Grenoble, et cette année, ce fut les 17 et 18 mai. Ça tombait bien, la météo avait prévu des risque de pluie. Ça n’a pas raté le samedi, bien que le dimanche, il a fait un temps magnifique. Mais cet article ne traite pas de la météo Grenobloise, donc venons en à ce qui nous intéresse, le jeu.

Le week-end est un événement ludique un peu particulier, car même si il est l’occasion de découvrir de nouvelles choses autour du monde ludique, son objectif n’est pas de réunir des professionnels. L’idée est plutôt de donner l’occasion à l’organisation de tournois, de rencontres, et de permettre aux diverses associations de se faire connaître. L’initiative est assez bonne et louable car par cette approche, le visiteur peut découvrir un produit original, et pas seulement les derniers jeu en promotion.

Impressions générales.

Cette année, la manifestation a été assez calme. Calme par la fréquentation, comme d’habitude due à un manque de communication, aux dires même de certains organisateurs. Il est vrai que comme chaque année, il fallait entrer dans la Halle en sachant ce qu’on y cherchait. Aucune affiche visible, aucune pancarte… On pouvait même se demander si la Halle était ouverte. Décidément, comme la GenCon Paris, la manifestation semble réservée aux personnes averties.

Soit. Donc au programme de cette année, quelques tournois. Les grands absents de la scène ludique étaient les produits Rackham (Confrontation certes mais même AT-43) ainsi qu’Hell Dorado. L’absence des produits Rackham est assez importante car l’Isère a longtemps été très dynamique sur ces produits, et cette absence ne fait que renforcer la perte de confiance des joueurs vis à vis de cette marque. Je cite par contre Hell Dorado car il s’agit d’un jeu phare en ces derniers temps, mais les organisateurs habituels étaient occupés à d’autres activités. Ceci montre également que le monde ludique fonctionne beaucoup avec certains moteurs très investis, mais qu’en leur absence, la relève est peu évidente. Ceci souligne donc l’importance de l’investissement de chacun.

Les tournois

Et au sujet de l’investissement, on a pu voir quelques tournois de figurines. Warmachine et Warzone (V1) pour le samedi, Alkemy et Warhammer 40000 pour le dimanche. A coté, le dimanche, on a pu voir une rencontre autour du jeu de cartes Legend of the Five Rings. Je n’ai que peu approché le tournoi Warhammer 40000, pour tout dire j’avais à peine remarqué qu’il avait lieu car en général, un tournoi sur un produit Games Workshop réunit plusieurs dizaines de joueurs, là en étaient ils déjà une… Je n’ai donc que peu d’informations à ce sujet. Le tournoi Alkemy était organisé par Kraken Editions, puisque notre ami Joss est de la région. Ceci a été l’occasion de discuter avec lui de l’avenir d’Alkemy et il nous a donc confirmé la sortie imminente de la première vague qui devrait avoir lieu la semaine prochaine (à partir du 26 mai). Dans la pratique, la vague est en effet sortie en fin de la semaine précédente, voir pour cela l’article sur les boites Alkemy. Il reste à espérer que l’engouement des joueurs a été conservé près de quatre mois après la sortie des boites de base. Joss a confirmé l’ambition de proposer des sorties tous les mois/mois et demi avec la prochaine vague (la 3 donc) avant les vacances estivales, puis après une pause estivale donc, les sorties reprendront sur ce rythme. Les joueurs pourront donc atteindre le cap symbolique des 300 points sur la table pour octobre, octobre qui verra aussi la sortie du livre de base regroupant tous les profiles ainsi que le contexte. Nul doute que nombre de personnes attendent cette sortie avec impatience. Voir l’équipe Alkemy a été l’occasion de voir également les pièces Artyfactory, la gamme « artistique » commercialisée par Kraken. La gamme est donc en résine, comme toute figurine « collector » proposée par Kraken Editions. Nul doutes que cette matière permet certains détails, à mon sens sublimés par la figurine de Rhymaïss.

Le tournois Warmachine a été organisé comme à l’accoutumée par notre ami Hudson Hawk très investi dans ce jeu depuis le début de son importation. L’aspect le plus original revient cependant à Rita Morta, qui a organisé une rencontre autour de Warzone. Warzone était le jeu de figurines dans l’univers de Mutant Chronicles et a été l’occasion de ressortir certaines figurines. Cette rencontre a remporté un certains succès car malgré sa disparition depuis presque 10 ans, elle a réuni 6 joueurs (8 préinscrits) et a été l’occasion de regards admiratifs de personnes avouant ayant encore des figurines dans leurs cartons. On a ainsi pu voir s’affronter des troupes Mishima, Bauhaus, Imperial, Confrérie et Légion Obscure. La figurine la plus impressionnante été sans conteste le Behemoth Pretorien qui a largement fait impression tout en dominant les tables. La puissance de feu n’était pas le plus fort des parties car les scénarios originaux étaient plus axés sur l’originalité. On retiendra la Crête de Punk Hill dont l’objectif était de prendre des photos des soldats triomphants en haut de la crête pour les services de propagande, ou la capture du leader syndicaliste lors d’une manifestation sur Luna City, propice aux balles perdues atteignant des civiles un peu innocents. Cette rencontre a eu lieu en parallèle à la présentation du jeu de figurines à collectionner Mutant Chronicles donc Fantasy Flight Games a repris la licence et dont j’avais déjà parlé lors de la GenCon Paris 2008. Coral Beach, démonstrateur de ce jeu, a pour l’occasion pu apporter l’intégralité du set de figurines, ce qui nous a même permis de tester en situation d’autres figurines que celles du starter. On peut donc confirmer l’intérêt du mécanisme du jeu et la spécialisation de certaines troupes. Par exemple, Capitol confirme la qualité de ses troupes volantes, ainsi que la piètre qualité de ses armes de tir.

Les autres jeux.

En marge des rencontres de figurine, le CJSD réunit également les associations ludiques comme La Maison des Jeux ou Jeux en Société qui profitent de l’occasion pour faire découvrir des jeux divers et variés. Il est également possible de découvrir les jeux de rôle, ainsi que les Grandeur Nature, habituellement plus discrets lors de cette manifestation. Excalibur Dauphiné était présent comme à son habitude, proposant diverses démonstrations mais sans grand spectacle cette année. Enfin, le clou du spectacle fût le Troll Ball, mélange de duel de à l’épée latex et rugby sans contact. Je n’étais pas présent lors du tournois en lui même mais le dimanche, l’équipe proposait des initiations qui ont montré le coté fun. En quelques mots, le Troll Ball consiste à aller poser dans le panier adverse la balle alors que l’adversaire souhaite vous en empêcher. Pour cela, les joueurs sont équipés d’armes en latex et peuvent s’en servir dans toute la tradition du grandeur nature (pas de coup d’estoc, pas de coups à la tête). Les joueurs sont priés de se la jouer rôle play, c’est à dire qu’après un coup à un membre, ils ont interdiction de s’en servir : les bras lâchent ce qu’ils tenaient, et après un coup à la jambe, on pose le genou à terre. C’est plus difficile de marquer des buts dans ces conditions. Je vous laisse découvrir les subtilités sur le site du jeu.

En conclusion, ce week-end du CJSD a été l’occasion comme chaque année de faire des rencontres et de (re)découvrir certaines références. Malheureusement, comme à l’accoutumée, l’organisation a manquée au niveau de la communication, ce qui a transformé l’événement en rencontre confidentielle. Comme je l’ai dit, on entrait dans la Halle Clemenceau en toutes connaissances de cause et rien n’incitait le passant à découvrir ce qui s’y passait. C’est d’autant plus dommage qu’il s’agit d’un événement gratuit et qui peut réellement être l’occasion de promouvoir les activités présentées.

À propos de... Darko Stankovski

iT guy, photographe et papa 3.0, je vous fais partager mon expérience et découvertes dans ces domaines. Vous pouvez me suivre sur les liens ci-dessous.

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